Les villas de Notre-Dame et les Cazeaux

Les Anthémis

Le Vicomte de la Chapelle, demeurant au château d’Uxelles en Saône et Loire, fait construire en 1884, sur les plans de Pierre Aublé, la villa Les Anthémis. Sa fille y séjourne avec son époux, le peintre finlandais Albert Edelfet, devenu célèbre en 1885 avec un portrait de Louis Pasteur. La villa s’élève sur un étage, dans un style palladien. Une terrasse bordée d’un claustra s’ouvre sur un escalier en marbre gris desservant un beau jardin. L’entrée se fait à l’ouest, sous un porche orné de deux colonnes à chapiteaux ioniques, soutenant une terrasse à balustres toscans.

D’Ars

Pierre Aublé réalise sa première villa, la villa Ferdinand, pour Gabriel Deroche de Longchamp, en 1881, qui lui en commande une seconde la même année : la villa Gabriel devenue Montfleuri. En 1902, un colonel de cavalerie à la retraite, Maximilien Baron Thomas, en fait l’acquisition avant de la transmettre à son beau-fils. La villa se nomme alors villa d’Ars et en 1934, devient la propriété de Raoul Sarre, architecte, auteur du plan cadastral de Saint-Raphaël en 1936. La villa d’Ars offre un riche décor en stuc. Les garde-corps des ouvertures et de la terrasse sont en ferronnerie joliment ouvragée.

Aublé

Après ses deux premières villas réalisées au plateau Notre-Dame en 1881, Pierre Aublé fait construire son atelier en 1883 et s’y installe avec son épouse. Il y demeurera jusqu’à sa mort en 1925. Ses bureaux occupent le rez-de-chaussée et le rez-de-jardin, les appartements sont à l’étage et le personnel loge sous les combles. Il y réalise sa vitrine du style palladien pour recevoir sa clientèle désireuse de s’installer à Saint-Raphaël. Sur la façade nord, les deux niches au décor de rocaille sont encadrées de pilastres corniers à chapiteaux corinthiens. Au sud, une terrasse est flanquée de deux loggias, ouvertes par des arcs et colonnes à chapiteaux ioniques. A l’intérieur, de nombreuses fresques ont été réalisées dans le style pompéien.

Les Beaux-Jours

Anciennement Duval

A la fin du XIXème siècle, monsieur Henri Duval, avocat à Draguignan et secrétaire général des Colonies achète à Pierre Aublé une parcelle sur laquelle il fait construire cette villa par l’architecte Rizzo qui porte alors le nom de Villa Duval. Le révérend Alexandre Frédéric Dyce, aumônier à Toulon et à Hyères loue cette villa pendant la saison hivernale. Premier révérend de l’église de tous les Saints construite par Rendel à Valescure, il officie ensuite à l’église Saint John l’évangéliste, reconstruite avenue du Grand Hôtel en 1906 par I.G.S.Nicol, prêtre anglais. En 1913, la villa est vendue puis pendant la seconde guerre mondiale, elle est occupée par des officiers allemands qui, vu la situation de la villa, seront aux premières loges pour assister à l’opération du débarquement de Provence le 15 août 1944.

Le Bois Dormant

Autrefois Les Mimosas

Cette majestueuse demeure est construite par Pierre Aublé en 1883, pour le comte de Carnazet. Elle se nomme alors Les Mimosas. Elle appartient plus tard à l’auteur dramatique Pierre Barbier, fils du librettiste Jules Barbier, hôte de la station. En 1924, un peintre argentin, Antonio Gonzales Moreno en fait l’acquisition et charge l’architecte René Darde d’y apporter des modifications. Dorénavant, la demeure se nomme le Bois-Dormant.
Les façades sont animées par un jeu de décrochés, de terrasses et de bow-window. L’ornementation est composée de formes végétales, acanthes, roses, choux…

La Bourrasque

La Bourrasque est construite à l’emplacement d’un chalet dénommé le Soleil. Lorsque Monsieur Bourras l’acquiert en 1905, il ajoute deux travées et une remise pour automobiles. En 1949, la villa est vendue à une association du Vaucluse qui l’agrandit pour y héberger des enfants. L’ensemble, de style éclectique, se compose de quatre pavillons en décroché. La façade offre des balcons en bois et des motifs sculptés. Les impostes des fenêtres en fer forgé portent le monogramme B, rappelant monsieur Bourras. Des plates-bandes peintes de motifs floraux couraient à l’origine sous l’avant toit. La toiture est surmontée d’un belvédère.

Castel Nicette

Autrefois Forell

En 1882, Eugène Forel, rentier suisse, fait construire cette villa par l’architecte Pierre Aublé. Il y vit avec sa famille. Elle appartient en 1918 au fondateur des Tanneries de Villeurbanne, puis au couple Bazerque, qui la nomme Castel Nicette.
Au-delà de l’entrée sur un perron à double volée et protégée par une marquise, la façade sud offre une vue panoramique sur la mer. Un escalier à deux volées en marbre blanc permet d’accéder au jardin à partir d’une loggia au rez-de-chaussée surmontée d’une terrasse. L’ensemble est composé de balustres toscans, fréquents dans l’œuvre d’Aublé.

Les Cistes

Autrefois Costeur-Sylviane

La villa Les Cistes construite pour Félix Martin en 1879, domine la ville à l’entrée du quartier Notre Dame. Sa belle façade éclectique à l’ornementation variée et soignée lui confère une allure princière. Alors maire de la ville, Félix Martin s’y installe en famille. En 1923 elle est agrandie et devient l’Hôtel du Parc avant d’être occupée pendant la Seconde Guerre mondiale par des officiers allemands, puis par l’armée française à la libération. Elle appartient ensuite à la Société d’Entraide de la Légion d’Honneur grâce au don de la veuve du Colonel Costeur, Solange Viviane. La résidence prend alors le nom de Costeur Solviane.

Esterel

Henry Parker est un des rares britanniques à ne pas s’installer à Valescure. Il préfère la plaine des Cazeaux pour implanter sa belle villa en 1883, selon des plans de Pierre Aublé. Il choisit évidemment un style anglo-normand pour sa maison qui jouit d’une véranda lumineuse. Henry Parker est le neveu du très célèbre naturaliste Charles Darwin. Esthète il est l’auteur d’un ouvrage sur l’art, The Nature of Fine Arts. Il meurt dans sa villa en 1893 et est enterré au cimetière Alphonse Karr.

Les Glycines

Autrefois Valentine, Les Mouettes

Victor et Mathilde Baliste font construire en 1882 une jolie villa qu’ils baptisent Valentine. Revendue en 1884 elle est agrandit en 1891 et prend le nom de villa les Mouettes. Bien que changeant ensuite plusieurs fois de propriétaires la maison garde sa belle allure d’antan, avec ses bow-windows et ses décors d’arabesques. En 1962 elle est divisée en appartements.

Le Grand Hôtel

Aujourd’hui le home arménien

Le Grand Hôtel de Saint-Raphaël, inauguré le 4 mars 1880, à deux pas de la mer, est le premier hôtel destiné aux étrangers, c’est-à-dire aux touristes. Il est construit par Laurent Vianay, architecte de Cannes. Le maire, Félix Martin, en est le président du conseil d’administration. En 1888 ce bâtiment est agrandi de deux pavillons et de deux ailes dans le même style. Après la seconde guerre mondiale, il devient le Home Arménien. C’est aujourd’hui une maison de retraite.

Janszen

Pierre Aublé réalise cette villa en 1882 pour un hollandais Johannes Janszen, qui la nomme Meryem, comme sa fille. Dans le parc, Aublé édifie un temple privé dédié au culte réformé. En 1897, on y ajoute les écuries et le logement du personnel. La demeure est vendue en 1899 et le temple est ouvert à la communauté protestante. La princesse Clémentine de Belgique loue la villa pour la saison d’hiver. Puis le grand chambellan du Tsar, s’y réfugie en 1917. En 1936, elle est transformée en clinique et en 1962, l’établissement est vendu à une congrégation religieuse. La bâtisse destinée au logement du personnel est transformée en villa qui reprend le nom de Meryem. La façade présente une marquise finement ouvragée.

Les Lotus

Autrefois Le Riage

Edifiée par un architecte de l’atelier de Pierre Aublé, Alfred Chacot, en 1883, la villa se nomme alors Le Riage. Alfred Chacot se fait construire cette maison après avoir travaillé en tant qu’ingénieur des chemins de fer en Turquie. Cette modeste villa se veut de style oriental par de multiples détails issus de l’architecture mauresque. Plusieurs propriétaires se succèdent. Elle devient en 1938 la villa Les Lotus. Durant la seconde guerre mondiale, Christian Lafon, résistant raphaëlois, y passe sa dernière nuit avant d’être déporté vers les camps allemands.

Lou Paradis

Monsieur J.Souzy, d’origine lyonnaise, possède un terrain sur le plateau Notre-Dame et c’est l’entrepreneur François Cabasse qui réalise la villa en 1910. En 1943 Fernand Chouvet, agent des messageries maritimes à Suez est propriétaire mais il loue la villa à une Comtesse. La villa Lou Paradis est un exemple de villa de style éclectique qui a connu une mode à la fin du 19ème siècle ; il se situe entre style classique et Art Nouveau et n’hésite pas à mêler les caractéristiques classiques, palladiennes, Renaissance et baroques.

La Louvière

Autrefois Le Vallon des Louves

Elégante demeure construite en 1883 pour William Neyrand, issu de Saint-Chamond dans l’Oise, elle se nomme d’abord le Vallon puis le Vallon des Louves. En 1892, elle appartient à monsieur Szymanska qui fait construire le logement de gardien ainsi qu’une remise. Monsieur Bonfils, propriétaire en 1940, surélève la bâtisse. En 1997, transformée en copropriété, elle prend le nom de La Louvière.
Caractéristique des villas-châteaux érigées dans ce quartier à la fin du XIXème siècle, la Louvière possédait un parc qui descendait jusqu’à la voie ferrée, surplombant ainsi la baie de Saint-Raphaël. Terrasses, loggia, colonnes jumelées, balustres toscans, confèrent à la Louvière toute son élégance.

Miette

Construite vers 1920 par l’architecte Octave Evard pour madame Roblin, la villa est achetée en janvier 1927 par un officier de retour d’Indochine où il avait passé 40 ans. En 1931 l’aile ouest est ajoutée au pavillon principal. La terrasse du rez de chaussée communique avec le parc par un escalier droit en marbre blanc. Les rambardes de l’escalier, de la terrasse et du balcon de l’étage sont en fer forgé style art-déco. Elles ont remplacé les garde-corps en bois d’origine. Le balcon de l’étage ajouté en symétrie de celui de l’aile ouest, modifie malheureusement l’unité de la façade. Les plafonds des pièces principales sont peints de délicats motifs végétaux et d’oiseaux réalisés par des « frescators » italiens les Rovertoni. Le petit portail au décor tonkinois rappelle une présence militaire et coloniale.

La Modeste

En 1927, la villa La Modeste est construite par Joseph Hébréard, boucher à Puget sur Argens. La villa est édifiée curieusement sur la base d’un parallélogramme. Vers 1940, un professeur de mathématiques très estimé y ouvre un cours privé accueillant des élèves de la 6ème à la terminale. Le style de la villa annonce l’Art Nouveau avec une profusion de décor sur les balcons, au-dessus des ouvertures ou sur les faux piliers d’angle. La façade sud est barrée par un large balcon à balustres en ciment reposant sur des consoles droites ornées de motifs géométriques. Au centre une avancée semi-circulaire vient rompre la rectitude.

Mont Fleuri

Autrefois Gabriel

Construite par Pierre Aublé – en même temps que la villa d’Ars- en 1881 pour Charles de Roche de Longchamp, la villa baptisée alors Gabriel, est louée par l’architecte le temps de la construction de sa propre villa. Il s’agit de l’une des deux premières villas construites par Pierre Aublé. En 1921, la nouvelle propriétaire des lieux la rebaptise Mont Fleuri.

Montjoie

Autrefois Mon Repos

Edifiée en 1903 par Léonie de Montaudoin, la villa se nomme alors Mon Repos. En façade, un fin chaînage de briques rouges souligne chacun des niveaux. Les ferronneries des garde-corps et balcons sont délicatement ouvragées. En 1907, le nouveau propriétaire fait construire la conciergerie. C’est ensuite un ambassadeur anglais qui l’acquiert, avant qu’elle ne soit rachetée par le groupe Electricité de France en 1948. Elle porte alors le nom de Montjoie, ancien cri de guerre des chevaliers du Moyen Age. La demeure subit de nombreuses restaurations. En 1997, le nouveau maître des lieux la restaure entièrement pour lui redonner sa splendeur d’origine.

Le Moulin Vieux

Autrefois Clarisse

La villa est construite en 1882 à l’emplacement d’un vieux moulin à huile, qui est démoli et dont les pierres sont réemployées. Elle est alors appelée villa Clarisse, du nom de l’épouse de Joseph Chiris, propriétaire. Celui-ci, conseiller municipal de Saint-Raphaël en 1892, fut le premier à demander l’installation du téléphone pour la commune.
La villa porte ensuite le nom de Monplaisir et est rachetée par Dominique Santamaria en 1923, architecte et maire de Saint-Raphaël de 1925 à 1929. En 1963, la Société d’Entraide des Membres de la Légion d’Honneur l’acquiert et la maison devient l’annexe de la résidence Costeur Solviane. Elle se nomme aujourd’hui le Moulin Vieux.

Les Myrtes

Le peintre paysagiste Guillaume de Chiffreville, s’installe à Saint-Raphaël sur les conseils de son ami peintre Eugène Fromentin. En 1881, il fait construire sur les plans de l’architecte Laurent Vianay, la villa Les Myrtes qui reste dans la famille jusqu’en 1910. Durant la première guerre mondiale, elle accueille les blessés du front. La villa est transformée en hôtel en 1928. La commune en fait l’acquisition en 1945 pour y installer un collège puis une annexe du lycée Saint-Exupéry. Un décor composé de pilastres cannelés et chapiteaux ioniques orne les façades. L’entrée offre comme décoration un médaillon à volutes et des feuilles d’acanthes sous un fronton arrondi.

Nina

Autrefois Petit Trianon

En 1881 Pierre Aublé achète un terrain de trois parcelles au profit de la Société Foncière Lyonnaise et la Société anonyme immobilière et de constructions de Nice. Un collaborateur d’Aublé, d’origine suisse, monsieur Beguin dessine les plans de cette villa qui sera construite en 1883. En 1913, Pierre Aublé et sa fille madame Nicole Giraud d’Agay vendent la villa à madame Irène Anastassopoulo, épouse répudiée du consul turc en France Mohamed Ali Ben Aïad. En 1918 un nouveau propriétaire la renomme Petit Trianon. En 1952, elle est acquise par M. Percival Wilde, banquier à Londres, et vacancier fidèle à Saint Raphaël, qui la rebaptise villa Nina du nom de son épouse.

Notre-Dame

La somptueuse villa Notre-Dame est construite en 1883, au cœur d’un parc de 30 hectares, par Pierre Aublé à la demande du comte Albert de Vregille. En 1894, la villa devient la propriété du prince Bariatinsky et de son épouse, Lydia Yavorskaia, actrice renommée. Il fait réaliser quelques travaux, comme l’escalier hors-œuvre, les écuries, une conciergerie. Il orne le parc de lampadaires fondus à Saint Pétersbourg. À partir de 1905, la princesse Clémentine de Belgique, y passe plusieurs saisons. Puis, en 1917, la villa est vendue à Paul Letellier, administrateur de la société Ripolin. A partir de 1940, la villa est transformée en copropriété et le parc est loti. Caractéristique des villas-châteaux, elle offre un décor d’une grande richesse. Entablements toscans, piliers et colonnes, volutes, chapiteaux ioniques témoignent de l’œuvre de Pierre Aublé.

Roquefeuil

Ancienne Amélie

Sur un terrain acheté à Joseph Court de Fontmichel, Jacques Philippe Breuil, minotier à Dijon fait construire cette villa appelée alors villa Amélie, probablement par les architectes Ravel et Lacreusette en 1883. De 1922 à 1932, mesdemoiselles Terret et Blanc fondent l’Institut hélio-marin les Jeannettes. C’est une maison de convalescence pour enfants lymphatiques qui peuvent profiter de l’action bienfaisante des pins et de la proximité de la mer. Les traitements pratiqués sont l’héliothérapie, l’hydrothérapie, la thalassothérapie et la culture physique. En 1944 lors de l’occupation, les Allemands y installent une maison de tolérance… Une rénovation récente a permis d’y mettre en évidence des détails architecturaux de type palladien.

Saint-Antoine

Autrefois Marie-Louise

Sur un terrain acheté à Pierre Aublé, Anatole Teste, industriel lyonnais, fait construire cette villa en 1885 qu’il baptise Marie-Louise. Elle prendra le nom de Saint-Antoine en 1888. Albert Jounet, écrivain mystique (1863-1923) en fait l’acquisition en 1892.
Vers 1940, les propriétaires font construire le studio et y fixent la plaque «Marie-Louise».
Composée de trois volumes équilibrés, la villa présente une loggia alternant colonnes et piliers, portant terrasse à l’étage. Sous la toiture, court un bandeau peint. La villa a subi quelques modifications.

Saint-Jacques

Autrefois Albert

Lorsque Augustin Jounet, rentier parisien, fait construire cette villa en 1884 par Pierre Aublé, il la nomme du prénom de son fils, Albert. Elle deviendra la villa Saint-Jacques en 1896 lorsque Jules Lacaussade l’achète. Délégué du Touring Club, on lui doit la pause des plaques indicatrices dans le massif de l’Esterel, dont certaines existent encore. Comme tant d’autres, elle est occupée durant la seconde guerre mondiale par les Italiens, puis les Allemands.
Majestueuse comme son parc, la villa communique avec le jardin par un escalier à double volée. En façade, le décor se compose de piliers et colonnes ioniques, transennes richement ouvragés.

Saint-Joseph

Autrefois Saint-Claude

Pierre Aublé construit cette villa en 1883. Elle se nomme alors Saint-Claude. En 1893, son second propriétaire, Ernest d’Albouy, lui donne le nom de Saint-Joseph et y apporte quelques agrandissements, ajoutant le belvédère.
Louise Bizet, nièce du célèbre compositeur, occupe la villa quelques temps.
De plan carré, la villa domine un parc arboré de palmiers, oliviers, pins et cèdres. Sous l’entablement, une niche abrite la sculpture de Saint-Joseph.

Les Stylosas

Autrefois Desselle

La villa est construite par Pierre Aublé en 1881 et porte le nom de son propriétaire, le comte de Selle et de son épouse, domiciliés au château de Taradeau. Transmise à leurs fils elle prend le nom de Stylosas (plante vivace couvre-sols qui fleurit rose au mois de mai). L’élévation de la façade est sobre avec son avant-corps central à pans coupés ; chacune des fenêtres porte un mascaron orné d’un visage féminin. Des ferronneries élégamment travaillées protègent les balcons.

Turquoise

Autrefois La Vigie

C’est un botaniste, propriétaire à Vincennes, Henri Pelletier qui achète le terrain à monsieur Joseph Porre en 1905. Et en 1906, la villa alors nommée la Vigie, est construite sur les plans de l’architecte D.Guichard. Louise et Henri Pelletier vont l’occuper jusqu’en 1920 date à laquelle elle est vendue à des propriétaires successifs. La villa s’appelle désormais villa Turquoise. A l’origine la villa est couverte en pavillon avec des épis de faîtage et une crête. La loggia de l’étage est protégée par un prolongement du toit sur la façade sud. Le perron à deux volées droites conduisant au jardin est allongé et la rocaille avec le bassin aux poissons et le jet d’eau disparaissent au grand désarroi de la petite fille du propriétaire.

Le Val d’Or

En 1883 le conseiller à la cour d’appel de Lyon, Pierre Piégay demande à Pierre Aublé de lui dessiner les plans de sa villa. Erigée sur une colline, le Val d’Or a fière allure au sein de son jardin planté d’eucalyptus et de pins. Elle allie une certaine sobriété du style méridional avec les balustres, arrondis et macarons, exemples d’une recherche artistique Belle Epoque. Depuis 1948 la famille Jeannin, engagée pour la préservation du patrimoine, s’y est établie.

Yona

Autrefois El-Keif, Turque

Gaston Court de Fontmichel possède de nombreux terrains dans ce quartier Notre-Dame. Originaire de Grasse, il épouse la fille de Félix Martin, Aimée-Marthe. En 1882, il fait construire sur l’un de ses terrains la villa El Keif. L’architecte est Pierre Aublé. Elle s’appellera par la suite villa Henriette en 1900 puis deviendra la villa Turque, avant de porter son nom actuel. De plan rectangulaire, la villa s’élève sur un niveau et un étage semi-enterré. Au sud, un escalier en marbre mène au jardin. Le décor offre des éléments mauresques: chapiteaux orientaux et arcs outrepassés.